Santé : 3.600 infirmières ont quitté le pays, depuis 2020
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Santé : 3.600 infirmières ont quitté le pays, depuis 2020

Au cours des trois dernières années, le Ghana Health Service, l’organe national en charge de la santé a révélé qu’un total de 3.688 membres du personnel de santé ont quitté le pays en quête de meilleures opportunités à l’étranger.

Certains professionnels de la santé attribuent leur départ aux conditions de travail difficiles au Ghana et qui les inciteraient à rechercher des environnements plus favorables à l’étranger.

Pour inverser la tendance, le Ghana Health Service, en 2021, avait révisé et doublé le congé d’étude pour les infirmières non professionnelles, dans l’attente qu’un nombre important de ces infirmières se soient qualifiées pour combler l’écart de la main-d’œuvre qui en résulte au milieu de l’année suivante.

Cependant, lors des discussions sur le budget du ministère de la Santé pour l’année 2024, le chef de la majorité au Parlement, M. Osei Kyei-Mensah-Bonsu, a préconisé une approche stratégique pour lutter contre cet exode.

Il a souligné la nécessité d’un examen approfondi de la rémunération des infirmières, notamment une augmentation de salaire qui pourrait aider à lutter contre le départ des professionnels de la santé.

Au premier semestre de cette année, quelques 10.209 infirmières avaient demandé l’autorisation du Secrétariat des infirmières et des sages-femmes déclarées au Ghana (GRNMA) en vue de quitter le pays vers des destinations où elles trouveraient des pâturages plus verts.

De ce nombre, environ 4 000 ont été autorisés et ont pu voyager pour aller travailler à l’extérieur en tant qu’infirmières.

C’est le Dr David Tenkorang-Twum, Secrétaire Général du GRNMA, qui a donné cette information lors d’une intrviewn accordée à l’agence de presse du Ghana (GNA).

Il a confié que ce phénomène affecte négativement le système de santé du pays parce que beaucoup de celles qui sont parties étaient des infirmières expérimentées, censées encadrer les plus jeunes.

Il a attribué la situation aux conditions économiques difficiles du pays, ajoutant ceci: «La seule chose qui peut résoudre ce problème est d’améliorer l’état de service des infirmières et ce qui vous vient à l’esprit est notre prime…».

Le Dr David Tenkorang-Twum a aussi déclaré que le retard dans l’emploi de nouveaux diplômés était un autre problème à considérer, ajoutant que de nouveaux diplômés seraient tentés de migrer ou de trouver d’autres emplois rentables lorsqu’ils n’étaient pas autorisés et d’emploi immédiat.

Source: classfmonline.com