Le principal parti d’opposition du Ghana, le Congrès National Démocratique (NDC) a réfuté les allégations du parti au pouvoir selon lesquelles il serait le cerveau derrière l’enrôlement illégal de ressortissants étrangers sur la liste électorale du Ghana.

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée jeudi à Accra, le secrétaire général du NDC, M. Johnson Asiedu Nketiah, a nié toute responsabilité de son parti dans cette affaire de 60 ressortissants ivoiriens qui auraient été transportés par bus à Banda Kabrono dans la région de Bono pour être inscrits sur le fichier électoral. Il a dit que c’était plutôt le NDC qui avait intercepté et empêché les Ivoiriens de s’échapper vers la Côte d’Ivoire après leur enrôlement.

Soutenant ses affirmations avec des vidéos qui, selon lui, concernaient des Ivoiriens appréhendés par un groupe du NDC, il a accusé les responsables du NPP de la région d’avoir orchestré ce forfait.

Dans son adresse, M. Asiedu Nketiah a affirmé que le 6 août dernier, un camion de type Kia portant une plaque d’immatriculation ivoirienne a transporté 66 personnes soupçonnées d’être des ressortissants ivoiriens au centre d’enrôlement de Kabrono pour participer à l’opération.

Il a déclaré que sur une information, le député NDC de la circonscription de Banda, M. Ahmed Ibrahim, avait déposé une plainte officielle auprès du service de police du Ghana et du service de l’immigration puisque les frontières étaient censées être fermées.

“Interrogés par les résidents, les occupants du camions ont avoué être des citoyens ivoiriens, et qu’ils avaient été convoyés par un certain Yao, pour venir se faire enrôler sur la liste électorale du Ghana contre la somme de 300 Cedis Ghanéens (Environs 30.000 FCFA). Ce Yao, étant un partisan du NPP, les affirmations accusant donc le NDC, ne sont donc qu’une campagne de diffamation pour ternir ma réputation et celle de mon parti” s’est M. Asiedu Nketiah.