ACCRA: La CEDEAO exige aux putschistes de rendre le pouvoir aux civils
La plus haute instance décisionnelle de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie hier à Accra pour exhorter la junte militaire au Mali à passer, dans un délai de quelques jours, le relais à une administration civile pour piloter le processus de transition afin de restaurer le régime constitutionnel dans ce pays.
Le président des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, Son Excellence Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a déclaré qu’aussitôt la junte militaire remettrait le pouvoir à un organe civil pour diriger le processus, la CEDEAO lèverait les sanctions qu’elle avait imposées au Mali quelques jours après le coup d’État militaire du 18 août dernier.
En effet, les États membres de la CEDEAO ont fermé leurs frontières avec le Mali, suspendu tous les flux financiers entre ses 14 autres États membres et le Mali et également suspendu le Mali de ses organes de décision internes.
S’adressant aux médias après environ six heures de réunion consultative sur la situation politique au Mali, le président Akufo-Addo a déclaré que «la situation au Mali appelle une résolution rapide».
La réunion, qui a été convoquée par le président Akufo-Addo en sa qualité de président de l’organe régional, a vu la présence huit présidents et représentants des chefs d’État non présents, ainsi que la junte malienne, connue sous le nom de Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), dirigé par le Col Assimi Goita.
Nana Addo a indiqué que dans une semaine le médiateur de la crise malienne, M. Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, se rendrait à Bamako pour voir l’état des choses.