Le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo s’est dit préoccupé par les activités de mercenaires russes à la frontière nord du Ghana avec le Burkina Faso.

Le président-Akufo-Addo, qui se trouve à Washington dans le cadre du Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique, a fait part de ces inquiétudes lors d’une réunion le mercredi 14 décembre 2022 avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Cela a été contenu dans une déclaration publiée par le Département d’État américain.

Selon le président ghanéen, le Burkina Faso (voisin du Ghana au nord) a donné une mine à des mercenaires russes travaillant pour le groupe Wagner en guise de rénumération pour leurs services.

“Et je pense qu’au-delà de tout, il y a une question que je veux vous exposer. Aujourd’hui, des mercenaires russes sont à notre frontière nord.

Le Burkina Faso a maintenant conclu un accord avec le Mali dans l’emploi des forces de Wagner là-bas. Je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été attribuée en contrepartie de leurs services. Le Premier ministre du Burkina Faso a passé les dix derniers jours à Moscou. Et les voir opérer à notre frontière nord est particulièrement pénible pour nous au Ghana” a déclaré le Chef d’État du Ghana.

Nana Addo s’est dit particulièrement préoccupé par ces activités des mercenaires russes en raison de la condamnation très virulente du Ghana de l’invasion russe de l’Ukraine.

Il a ensuite ajouté: “En plus de ne pas accepter l’idée que les grandes puissances fassent à nouveau de l’Afrique leur théâtre d’opérations, nous avons une position particulière que vous connaissez sur la guerre d’Ukraine, où nous avons été très, très virulents et francs pour condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et par conséquent, avoir ce groupe à nos frontières est pour nous un sujet d’inquiétude et de préoccupation considérables. Nous aimerions vraiment avoir une occasion privilégiée pour parler de ses implications et de ce que nous croyons devoir être le cas”.

Le président Akufo-Addo a en outre exhorté les États-Unis à s’associer à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour protéger les pays de la région des groupes armés qui menacent la démocratie.

Il a déclaré que la CEDEAO avait été très cohérente en refusant de traiter avec les putschistes en raison de la nature antidémocratique de leur accession au pouvoir.

“Il est très important que la CEDEAO et l’espace ouest-africain restent un espace démocratique. C’est la raison des actions que nous avons menées après les coups d’État au Burkina Faso, au Mali et en Guinée“. a dit le président Nana Akufo-Addo.